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Date de création : 03.05.2015
Dernière mise à jour : 23.12.2017
227 articles


L'Epidémie ( NOUVELLE en deux parties )

L'EPIDEMIE - 1 -

L'EPIDEMIE - PREMIERE PARTIE 

   L'EPIDEMIE - 1 -
                                                                           L'auteur en 2001
Je vous présente ici une nouvelle en 2 parties, écrite en 1974.. Vous verrez que j'identifiais déjà , en bon prophète, certains aspects du siècle suivant.
PART 1
C'est arrivé au cours d'une nuit froide et perturbée de novembre 2017. Il neigeait. Le vent tâtait de ses doigts glacials la terre rude de Sologne, accompagnant de ses hurlements de louve en furie la symphonie jouée par la nature malmenée et meurtrie. 

J'étais alors, comme à mon habitude, dans mon laboratoire secondaire, celui qui abritait en règle générale mes insomnies, trop fréquentes à mon gré, au fur et à mesure que la situation mondiale se détériorait. Il est vrai, pourtant, que réunies pour une fois en un accord parfait, en ce qui concerne le problème, les nations luttaient de concert afin de vaincre le fléau qui élargissait sans cesse son emprise. Mais nul résultat n'était venu jusqu'alors couronner les louables efforts des chercheurs. 

Divisé par les idées, parvenu au bord de la faillite, le monde entier, miné par les guerres intestines et le terrorisme religieux, n'avait pas besoin que l'épidémie s'ajoute à ses problèmes. Mais le sort semblait s'acharner contre une humanité parvenue à ses dernières extrémités. 

Biologiste de métier, je payais mon écot à cette recherche désespérée, tant dans un intérêt national que dans celui de l'humanité entière. Mais, comme tant d'autres chercheurs, je subissais échec sur échec. On eût dit qu'une force occulte se liguait afin de rendre inutiles mes efforts. Et cela durait déjà depuis au moins cinq ans ! Cinq ans déjà qu'avaient été détectés les premiers symptômes révélateur de cette nouvelle maladie dégénérative, qui, peu à peu, s'était révélée épidémique. 

D'abord, un premier cas avait été signalé en Amérique du Sud, près de Lima, au Pérou. C'était un indien, avait-on dit, qui, un beau matin s'était réveillé avec dans le crâne une douleur vrillante, torturante, telle qu'il lui avait été impossible d'exécuter son travail. Et le terme "exécuter" s'avère juste lorsque l'on sait que Janos, c'est son nom, travaillait dans un abattoir. 

Jusque là, rien de particulier. Tant de gens souffrent de maux de tête dans le monde que s'il fallait les signaler tous, l'ensemble de la presse écrite et télévisée n'y suffirait pas. Mais la suite avait ensuite attiré l'attention. Janos s'était vu sombrer en pleine dégénescence. On s'aperçut très vite qu'il raisonnait de moins en moins, et se métamorphosait en une sorte de bête pensante. Une bête qui, cependant, s'était faite la championne d'une cause nouvelle, bien que dédaignée par l'humanité dans sa grande majorité. Il affirmait être en contact avec un autre univers, et refusait désormais tout travail et toute nourriture carnée. 

Un dément de plus ou de moins n'aurait pas changé grand chose, au sein de la folie meurtrière des peuples, qui, parvenus à une évolution incroyable, s'ennuyaient maintenant de tant de loisirs ou de contacts faciles, et ne visaient qu'à festoyer, s'enrichir, et s'entretuer pour le moindre motif. Mais l'épidémie s'étendait, frappant de-ci, de-là, sans que l'on puisse cependant déceler l'origine du foyer épidémique. 

Le mal était partout, et nulle part à la fois. Les malades souffraient beaucoup les premiers jours, puis la douleur se stabilisait, disparaissait, laissant le patient atteint de cette sorte de mollesse du cerveau, qui le faisait peu à peu retomber, en quelque sorte, en enfance.Tous se retrouvaient à charge de leurs parents et du corps médical, réduits à d'inutiles épaves. 

Je fus frappé, lors de mes enquêtes préliminaires, par un fait qui me parut symptomatique : Toutes les personnes atteintes travaillaient dans le commerce de la viande, ou étaient d'importants consommateurs de protéines animales. Que celles-ci soient porcines, bovines, ou de toute autre provenance, il semblait - et ce fut mon idée et ma conclusion - qu'un microbe inconnu se fût logé dans cet aliment essentiel utilisé par l'homme pour sa nourriture depuis des temps immémoriaux. 

Tout au moins le crus-je longtemps et orientai-je mes recherches d'après ces données primaires. La suite démontra que mes déductions se trouvaient faussées le jour où toutes les professions, tous les régimes furent touchés. Peu à peu cependant les humains se détachaient de la viande en tant que nourriture principale, mais l'épidémie s'étendait, gagnait du terrain, mettant à mal un nombre croissant de personnes des deux sexes. Les premiers décès survinrent bientôt, et la panique gagna tous les marchés mondiaux. 

Et comme si la maladie ne suffisait pas, un marasme général s'était ensuivi, ponctué de manifestations, de grèves, d'attaques terroristes, voire de révoltes déclenchant de véritables révolutions dans les pays du tiers-monde. Les jeunes gens, déjà difficilement gouvernables en d'autres temps, vivant en marge de leurs aînés et de la société, drogués, manipulés, poussés par leur jeune puissance, devenaient de véritables fauves en rut.. 

Plus personne n'accepta bientôt de travailler. Partout, des pays industrialisés et riches, aux pays les plus pauvres, on survivait sur les réserves, et les hommes encore en bonne santé étaient devenus des loups affamés rôdant en quête de bonnes occasion de faire bombance en exerçant leur propre loi. Débordées, les forces de police, l'armée, se voyaient désavouées et dégarnies du fait des désertions massives. 

Et vint l'heure où les gouvernements durent aussi baisser les bras, impuissants à rétablir une situation trop compromise. Les hommes politiques se retirèrent, laissant à d'autres le soin de gouverner un monde ingouvernable, dans lequel la mort intervenait comme un personnage de légende, impossible à juguler. 

Enfin, le spectre de la famine se mit à enserrer de ses bras cruels cette humanité dépourvue désormais de ressources et divisée en deux clans opposés bien définis. D'un côté les contaminés, ceux qui se disant guidés par le Très Haut, ne pouvaient plus, ne voulaient plus rien faire de leurs dix doigts. De l'autre les rescapés provisoires, tardivement conscients qu'à eux seuls incombait désormais la responsabilité de l'ultime lutte pour la vie. 

Mais le fléau s'étendait toujours, avec une régularité mathématique, terrifiant par ses effets pervers et les proportions qu'il atteignait. Vint l'automne 2018. Un automne tel que jamais mémoire d'homme n'en gardât souvenance. Avec des coups de vent démentiels qui déracinaient des forêts entières, ébranlaient les plus solides édifices, rabattaient vers le sol des pluies torrentielles ou des chutes neigeuses dignes du Grand Nord. Ce, sur toute la planète, parfois aux dépens de régions ordinairement protégées, même en Equateur. En France comme ailleurs, les déplacements d'une ville à l'autre étaient devenus impossibles, et, en campagne, le sol était recouvert d'une couche de plus d'un mètre de neige grasse, compacte, gelée. 
L'EPIDEMIE - 1 -
Je demeurais alors dans une vieille maison isolée, entre deux marécages Solognots, maison que j'avais moi-même retapée, aménagée, réservant une des pièces du rez-de-chaussée à mes recherches, en marge du poste que j'occupais à l'Institut Pasteur. 

Bloqué par les éléments depuis huit jours, je commençais à manquer de provisions, et une inquiétude grandissante me gagnait. L'électricité faisait défaut, les nouvelles télévisées aussi. Une petite éolienne assurait mes besoins, ce qui me permettait d'occuper mon esprit une bonne partie de mes journées et de mes nuits, dans mon laboratoire de fortune. J'effectuais des analyses, je testais, j'additionnais, je comparais différents prélèvements effectués quelques jours plus tôt sur des personnes contaminées, ceci, je l'ai dit, sans grand espoir de réussite. 

Il pouvait être deux heures du matin, lorsque, après une bourrasque plus violente que jamais, mon éolienne cessa soudain de fonctionner. Pestant, butant contre les meubles, je parvins sans trop de casse à dénicher une bougie, et à l'allumer. Puis, en désespoir de cause, prenant mon parti de l'incident, je m'allongeai sur mon divan, non sans avoir ajouté quelques bûches dans le foyer de ma cheminée campagnarde. 

A cet instant précis, je m'en souviens aujourd'hui, j'éprouvais déjà un envahissant malaise, une vague de douleurs épigastriques jointes à quelques vertiges nauséeux. Le fait de m'allonger ne m'apporta d'ailleurs qu'un soulagement tout à fait relatif.
 Pendant ce temps, avec une constance débilitante, le vent frappait de plus en plus à ma porte, tel un être invisible cherchant à attirer mon attention. Ses coups répétés ajoutaient à l'angoisse naissante qui oppressait ma poitrine. 

Toc, toc, toc ! Etais-ce toujours le vent, ou bien mon coeur battant une charge forcenée ? Toc, toc, toc... Mes tempes, mes tempes.. Je les sentais enserrées comme dans un étau d'acier... Et toujours des battements, des coups sourds, cette sensation de sortir de moi-même, d'émerger en des hautes sphères inconnues. Toc, toc, toc... Non, non ! 

Cet état second, accompagné de douleurs fulgurantes, dura, je le suppose, plusieurs heures, voire plusieurs jours. Plusieurs jours durant lesquels je dus délirer, seul, devant la cheminée éteinte, transi de froid, enveloppé de chaudes couvertures. Je revois aujourd'hui ces visions qui hantèrent le premier stade de la maladie, car je suis, moi aussi, à présent, un de ceux que je nommais autrefois: les contaminés. 

Je n'étais plus vraiment présent. Je me trouvais en un lieu paradisiaque. Un de ces pays que l'on rêve de découvrir, de visiter un jour, alors que l'on sait pertinemment qu'il n'en existe plus sur notre planète. Un endroit où les oiseaux d'autrefois, ces mirages célestes, revenus sous les futaies, chantent leur joie d'exister, d'être là dans la vaste main du Créateur. Où les ruisseaux cristallins coulent entre des berges feuillues, diaprées de fleurs, sentant bon la violette ou le jasmin. Où les humains côtoient de majestueux animaux qu'ils respectent et aiment. Où la manne céleste est distribuée chaque jour en abondance... 

Puis, dans ce jardin d'Eden, un personnage, infiniment beau, redressé de toute sa haute stature. Il porte cheveux longs et ses yeux verts profonds comme la mer expriment une douceur inhumaine, empreinte d'une pitié qui n'est pas de notre monde. Il me parle, cet homme d'ailleurs. Il me dit que je suis son ami, qu'il va m'aider, et que, désormais, je ne fais plus qu'un avec lui, avec ses frères, avec mes frères. 

Et le soleil vient se poser sur mon front. Je sens sa chaleur passer à travers les os de mon crâne, caresser mon cerveau... Oh ! comme je suis bien à présent ! Comme la vie me paraît simple, belle, sous ce jour nouveau qui éclaire mon existence. Non ! Je ne délire pas ! J'en suis arrivé au deuxième stade de cette "maladie", que je commence à comprendre, voire à aimer... 
Oui, à aimer, car elle m'apporte un détachement de moi-même inouï, un bonheur inconnu des hommes, une paix, une sérénité, introuvables jusqu'alors dans l'univers terrestre maléfique. 

Je n'éprouve nul besoin de bouger. La faim ne torture même pas mes entrailles, au-dehors, le blizzard balaie la plaine et les monts, je n'en éprouve aucune crainte, aucun frisson ne me parcours pour hérisser ma chair. 

La chair ! Quel dégoût profond me vient lorsque je me revois, me délectant d'un steak au poivre, ou d'une tranche de boudin persillé... Comment ai-je pu apprécier de tels mets, débordant de toxines, et provenant du corps des animaux : MES FRERES ! 

                      Camille FARRAN            ( A SUIVRE )



 



 


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                               L'EPIDEMIE - 1 -
 

#Posté le dimanche 29 novembre 2015 20:36

 

Modifié le dimanche 29 novembre 2015 21:13